EUS, POSTDROME & SAÅAD | Sustained Layers
01. Arrows of Night music written & recorded by recorded in Toulouse (France), Oxford (UK) & San José (Costa Rica) PRESS QUOTES C’est en juin 2012 que l’on découvrait Saåad alors qu’ils jouaient aux Siestes Électroniques. À peu près à la même époque, le duo toulousain sortait cette collaboration avec EUS (Costa Rica) et Postdrome (UK). Nous n’avions malheureusement vu qu’une partie du concert de Saåad, aussi c’est un plaisir d’avoir droit ici à une version longue. Certes la collaboration n’est pas le meilleur moyen de découvrir un artiste en particulier, mais ce Sustained Layers fait preuve d’une belle homogénéité et reste fidèle au souvenir que l’on avait du concert des toulousains aux Siestes Électroniques. Les trois projets forment donc un tout extrêmement cohérent, et on devine que EUS et Postdrome œuvrent dans un registre très similaire à Saåad afin de produire cette musique tenant à la fois du drone et de l’ambiant, avec une teinte particulièrement sombre. L’album s’ouvre sur un mélange de drones et nappes feutrées, doux et sombre, mystique avec ses chœurs que l’on croirait tirés d’une messe noire, teintée de désespoir (Arrows Of Night). On retrouve le même type de son sur 3PM avec des machines plus présentes, envoyant des jets de textures granuleuses pour un rendu plus aride, en réponse à la douceur des chœurs. Le procédé diffère un peu sur Limbo, puisque ce sont des boucles instrumentales jouées à l’envers qui servent de structure sur laquelle viennent se poser des mélodies de cordes. On remarquera par ailleurs que le quatuor ne manque pas d’humour, nommant le très beau troisième titre, aux mélodies plus présentes, Drone Me Tender. On passe à la Face B, et c’est reparti pour un tour avec le superbe Inner Cold, ambient particulièrement dense aux bouillonnements électroniques tandis que 3AM est la réponse logique au 3PM de la face A, en reprenant les mêmes textures granuleuses, grésillantes et saturées. L’album prend fin avec Dawn, au style complètement différent, avec les vocalises éthérées de Metal Alvin (Molly Donahue) pour une conclusion digne de la BO d’un film de David Lynch. Une production qui ne fait donc que confirmer tout le bien que l’on pensait de Saåad. Vue le retard de cette chronique, la cassette ici chroniquée est épuisée, mais l’album reste disponible en numérique. – EtherReal |